Un taux trop élevé de cholestérol expose à un risque accru de souffrir d'une maladie cardiovasculaire, mais d'autres facteurs entrent en jeu.
Qu'est-ce qu'un facteur de risque cardiovasculaire ?Les facteurs de risque cardiovasculaire sont des facteurs qui, pris ensemble ou séparément, augmentent le risque d'être atteint d'une maladie cardiovasculaire.
L'hypercholestérolémie est un exemple de facteur de risque cardiovasculaire. En s'accumulant dans la paroi des vaisseaux, le cholestérol en excès risque de boucher les artères et de provoquer un infarctus ou un accident vasculaire cérébral.
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Les différents types de facteurs de risque
Il existe de nombreux facteurs de risque cardiovasculaire : les facteurs non modifiables, sur lesquels on ne peut malheureusement pas agir, et les facteurs modifiables, que l'on peut contrôler afin de diminuer le risque.
Les facteurs de risque non modifiables sont notamment l'âge et le sexe. Ainsi, les hommes sont plus touchés par les maladies cardiovasculaires que les femmes, et le risque s'accroît avec l'âge. En revanche, les femmes ayant subi une ablation de l'utérus (hystérectomie) présentent une probabilité accrue de souffrir de problèmes cardiovasculaires, a fortiori si l'intervention a eu lieu avant 35 ans.
Les facteurs de risques génétiques, c'est-à-dire la « qualité » de vos gènes, ne peuvent pas non plus être modifiés. Vous avez ainsi plus de risques d'être atteint d'une maladie cardiovasculaire si vos parents ou d'autres membres de votre famille proche en ont déjà souffert. Cependant, une bonne hygiène de vie permet souvent de contrer ces « défauts » génétiques.
Par ailleurs, diverses pathologies ayant une origine génétique peuvent jouer un rôle. Par exemple, on observe une plus forte prévalence de facteurs de risque cardiovasculaires conventionnels (obésité, hypertension, dyslipidémie, insuffisance rénale chronique, etc.), ainsi que des comorbidités cardiovasculaires (antécédents de cardiopathie ischémique) chez les adultes atteints de spondylarthrite ankylosante et porteurs de l’antigène HLA-B27, en particulier lorsqu'ils vivent au nord de l'Europe (comparativement aux sujets de la zone méditerranéenne).
Source : Lopez-Medina C et al. Facteurs de risque cardiovasculaire chez des patients atteints de spondyloarthrite originaire du nord de l'Europe et des pays méditerranéens : une étude dérivée du projet Asas-Comospa. Revue du rhumatisme, 2019, 86:63-69.
Les facteurs de risque modifiables
Ces facteurs de risque cardiovasculaire modifiables sont nombreux. Ils peuvent être modifiés soit par un changement du mode de vie (alimentation, sport), soit par des médicaments. Le taux de cholestérol fait partie de ces facteurs modifiables, du moins dans l'immense majorité des cas.
Les autres facteurs de risque cardiovasculaire modifiables sont :
Facteurs de risque cardiovasculaires | À surveiller car... |
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Surpoids ou obésité | L'indice de masse corporelle supérieur à 25 (ou 30) est associé à un risque accru. Le tour de taille est également un facteur important. Chez les hommes, si le tour de taille est supérieur à 102 cm (et à 88 cm chez les femmes), cela augmente le risque cardiovasculaire. |
Hypertension artérielle | L'hypertension endommage les vaisseaux sanguins et augmente le risque d'accident cardiovasculaire (notamment AVC). |
Tabagisme | Le tabac contribue à endommager les vaisseaux. Y compris le tabagisme récent (si vous avez cessé de fumer récemment). |
Alcoolisme | Les patients atteints d'une cirrhose voient leurs risques de présenter un AVC augmenter de 24 %. |
Sédentarité |
L'activité physique permet d'entretenir les vaisseaux et le cœur. À noter : une étude britannique montre que les personnes qui regardent la télévision plus de quatre heures par jour sont les plus exposées au risque de maladies coronariennes (l’ordinateur ne semble pas avoir le même impact sur la santé). |
Habitudes alimentaires | L'alimentation riche en gras saturés augmente le taux de lipides dans le sang. |
Mauvaise hygiène bucco-dentaire |
Les patients atteints de parodontite sont plus susceptibles de développer des maladies cardiaques (notamment des AVC et des endocardites) que les personnes qui en sont indemnes. Bon à savoir : selon certains spécialistes américains le traitement d'une maladie parodontale diminuerait le risque de développer un trouble cardiovasculaire de 14 %. |
Diabète |
Le diabète correspond à un taux élevé de sucre dans le sang, mais il peut aussi augmenter le taux de cholestérol. La glycémie élevée endommage le système vasculaire. Il est donc important de suivre son traitement pour contrôler le diabète. Bon à savoir : un prédiabète augmente de 15 % le risque de présenter une pathologie cardiovasculaire et le diabète de type 2 est chaque année à l’origine de 12 000 hospitalisations pour infarctus du myocarde et de 17 000 pour accident vasculaire cérébral. |
Stress | Le stress augmente le risque d'accident cardiovasculaire, surtout s'il est chronique. |
Fatigue |
En cas d'asthénie, le risque d’AVC serait majoré d’environ 50 %. |
Dépression | La dépression augmente significativement les risques de développer une maladie cardiovasculaire car les personnes dépressives ont un plus faible niveau d'activité physique. |
Médicaments |
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* Source : Morten Schmidt, Henrik Toft Sørensen, Lars Pedersen, « Diclofenac use and cardiovascular risks : series of nationwide cohort studies », BMJ, septembre 2018; 362 : k3426.
Le comité français de lutte contre l'hypertension artérielle a mis en ligne un petit test en 6 questions permettant d'évaluer l'âge de ses artères en fonction des différents facteurs de risque cardiovasculaire ci-dessus. Pour vous prêter au jeu : www.comitehta.org
Le fait de travailler plus de 40 heures par semaine constitue également un important facteur de risque de pathologies cardiovasculaires (mais aussi de diabète et de cancers). Cela est tout particulièrement vrai chez les femmes, sachant que plus elles travaillent longtemps, plus les risques augmentent (travailler plus de 60 heures par semaine pendant 30 ans triple le risque de développer ces pathologies).
À noter : les hommes supportent mieux les importantes charges de travail et elles n'influent donc pas sur la fréquence de leurs maladies cardiovasculaires. C'est même l'inverse, puisqu'il semblerait que ceux qui travaillent entre 41 et 50 heures par semaine présentent moins de risques de pathologies cardiaques, pulmonaires et de dépression que les hommes travaillant 40 heures ou moins !
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Sommaire
- Pour commencer
- Pose de clôture : réglementation et déclaration
- Installation en fonction du type de clôture
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